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J’ai remarqué après 38 ans de service, que les élèves ont du mal à ANTICIPER.
Chaque virage, chaque courbe, chaque changement de revêtement, chaque usager de la route créent pour le conducteur une situation nouvelle qu’il doit :
1 – observer
2 – analyser et évaluer
3 – décider
4 – agir
Un conducteur digne de ce nom doit être en mesure de prévoir les réactions de sa voiture certes, mais également les réactions et les intentions des autres, que ce soient : voitures, camions, piétons, enfants, cyclistes, animaux. Le bon conducteur sera celui qui, par son observation, ne se laissera pas surprendre par une situation nouvellement créée.
« Un bon conducteur est celui qui est capable d’éviter les erreurs des autres »
Ce sens de l’observation doit être développé au maximum de façon à tirer le meilleur parti de ce qui se présentent à nos yeux.
Prévoir la réaction des autres :
Prévoir ce que vont faire les autres, c’est aussi savoir remarquer des indices les concernant. Voici quelques exemples d’indices qui nous renseignent et nous permettent de prévoir :
une voiture roule à une allure anormalement lente : son conducteur a-t-il des ennuis ? Cherche-t-il sa route ?! Va-t-il brusquement tourner, sans mettre le clignotant !
Cette voiture a une plaque d’immatriculation étrangère : son conducteur connaît-il la route ? A-t-il l’habitude de circuler en France ?
Ce véhicule agricole va-t-il tourner pour entrer dans une ferme ?
Ce cycliste est gêné par la pluie, il voit mal et va peut-être faire un écart.
Ce piéton ne regarde pas ma voiture, sait-il que je vais passer près de lui ?
Des indices particulièrement importants qui renseignent le conducteur sur la vitesse des autres véhicules et sur la distance à laquelle ils se trouvent :
– On évalue la vitesse d’un véhicule selon sa catégorie : un camion va moins vite qu’une voiture, une moto va plus vite qu’un cyclomoteur, etc… Mais il faut se méfier : certaines voitures, certains camions vont plus vite ou moins vite qu’on le juge à première vue.
– quand la visibilité est réduite par la pluie ou par un léger brouillard, ou au crépuscule, il devient difficile d’estimer les distances et les vitesses.
– pendant la nuit, il devient particulièrement difficile d’évaluer exactement les distances et les vitesses.
– quand un véhicule arrive à droite ou à gauche, par une route qui ne coupe pas la mienne en faisant un angle droit, je risque de ne pas prévoir exactement le moment où il arrivera à l’intersection.
– si je vois, dans le rétroviseur une voiture qui se rapproche, il est utile de regarder deux fois le rétroviseur pour évaluer sa vitesse et le moment où elle va me dépasser.
Anticiper c’est se dire : que va t’il se passer dans les 3 secondes qui vont suivre.
Que faire en cas d’accident sur autoroute ?
Vous êtes témoin ou impliqué dans un accident. Les deux priorités : sécuriser le véhicule et ses occupants, puis prévenir les secours.
VOUS ÊTES TÉMOIN D’UN ACCIDENT
Roulez jusqu’au poste d’appel d’urgence (borne orange) le plus proche.
Vous mettrez 1 minute, au plus, pour le rejoindre.
C’est le moyen le plus efficace de contacter rapidement les secours.
Ne traversez jamais les voies de circulation, même pour porter secours.
VOUS ÊTES IMPLIQUÉ DANS UN ACCIDENT
- Allumez vos feux de détresse
- Garez votre véhicule sur la bande d’urgence, si cela est possible.
– Si vous ne pouvez pas dégager votre véhicule de la chaussée, évacuez immédiatement tous les passagers et placez-les derrière la glissière de sécurité.Suivez les consignes décrites dans la rubrique « Que faire en cas de panne pour mettre à l’abri vos passagers« .
- Rejoignez le poste d’appel d’urgence le plus proche, il y en un tous les 2 Km environ, en marchant, si possible, derrière la glissière de sécurité.
- En cas d’impossibilité d’accéder à un poste d’appel d’urgence, appeler le 112 et communiquez au mieux votre localisation en précisant :
– le numéro de l’autoroute
– le sens de circulation
– le point repère (inscription portée sur les panneaux en forme de bornes kilométriques, situés en accotement ou en terre-plein central). - Si vous êtes sourd/muet, vous pouvez contacter le 114 par SMS.
IMPORTANT : la pose d’un triangle n’est pas obligatoire sur autoroute.
Tunnel mode d’emploi
Conduire dans un tunnel, ce n’est pas tout à fait comme conduire à l’air libre. Les sociétés d’autoroutes rappellent aux conducteurs les principes généraux de circulation qui s’appliquent dans les tunnels ainsi que les bons comportements à adopter, en situation normale ou en situation d’incident (incendie ou véhicule en panne).
EN SITUATION NORMALE DE CONDUITE :
EN CAS DE PANNE DE SON VÉHICULE :
EN CAS D’INCENDIE :
QUELLES SONT LES RÈGLES DE CIRCULATION ET DE SÉCURITÉ À RETENIR DANS LES TUNNELS ?
Les équipements de détection et d’intervention, la vidéosurveillance et les équipes dédiées à la sécurité des ouvrages (Poste de contrôle et de sécurité 24h/24 …) sont les garants de la sécurité des conducteurs dans ces ouvrages.
Cependant les retours d’expérience montrent que les conducteurs n’ont pas toujours les bons réflexes en cas de panne ou d’incendie dans un tunnel routier. Avant de prendre le volant, regardez ces vidéos pédagogiques qui vous rappeleront les règles de sécurité à respecter.
Pour en savoir plus, consultez le site du Centre d’études des tunnels (CETU).
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